jeudi 27 juin 2013

[Coups de coeur] Quatre chroniqueurs à découvrir (ou à adorer encore plus si c'est déjà fait)

Enfin les vacances ! Les examens sont passés, il ne reste plus qu'à attendre les résultats, mais quoiqu'il en soit, je suis enfin en vacances, et le moins que je puisse dire c'est que cela fait du bien. Beaucoup même. Je vais donc en profiter pour rédiger tous les articles que j'ai mis en attente pour me concentrer sur les révisions ces dernières semaines. Commençons d'abord aujourd'hui par les chroniqueurs que j'ai découvert il y a quelques mois/semaines et dont j'apprécie énormément le travail. Alors non, il ne s'agit pas de NormanCyprien ou encore d'Hugo tout seul. Evidemment, je les aime bien également, mais bon, ils ne sont plus à présenter, et les quatre dont je vais vous parler les surpassent largement selon moi et méritent d'être connus.
Je tiens à préciser bien sûr qu'il ne s'agit là que de mon avis strictement et purement personnel, et que je vais les citer non pas par ordre de préférence, mais chronologiquement, de celui que j'ai découvert en premier jusqu'au plus récent.


What the cut ?! est une émission présentée par un personnage excentrique, à la coiffure dantesquement sauvage et aux expressions toutes plus What the fuckesques (celle-ci est bien représentative) les unes que les autres, répondant au nom d'Antoine Daniel. Celui-ci cherche, traque et dégote des vidéos sur internet. Seulement voilà, ces vidéos doivent obéir à certains critères pour apparaître dans l'émission. Elles doivent être tout simplement et tout bonnement aberrantes. Etranges. Hallucinantes. En d'autres termes, quand on les voit, on doit se dire "What the fuck !?" (parfois même plusieurs fois). Si What the cut !? n'était qu'une succession de vidéos, certes attrayantes, l'intérêt et l'originalité n'auraient pas leur place pour autant, étant donné que n'importe qui pourrait le faire, et que le concept n'est pas nouveau. C'est là qu'Antoine Daniel se démarque. C'est là qu'il devient inimitable. C'est là que What the cut !? devient incontournable. 
Chaque vidéo est accompagnée des réactions, aussi bien faciales que verbales, et des commentaires d'Antoine Daniel. Et, honnêtement, le résultat est très drôle. L'auteur ne se prend pas trop au sérieux, met dans le bain immédiatement les spectateurs au début de chaque vidéo en les insultant de manière recherchée (certaines décrient peut être ce parti pris, mais cela a le mérite d'annoncer la couleur de ce qui va suivre dès le début et ce n'est pas plus mal je trouve) et réussit à déployer un éventail assez varié et recherché d'expressions. Antoine Daniel trouve toujours le mot, la phrase qui fait rire. Même si une vidéo, aussi what the fuck peut-elle paraître, ne fait pas forcément rire, il trouve le déclic, le levier adéquat. Je l'admets, j'ai souvent eu de véritables fous rires quant à certaines vidéos, mais surtout quant aux commentaires qui suivaient. C'est systématiquement drôle et surprenant.

Si vous voulez passer un bon moment, je vous recommande d'y jeter un oeil ici ou même . Cela vaut le détour, croyez-moi. 
Sérieux.
   
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Le Fossoyeur de films est un personnage tout de noir vêtu, barbu et arborant une pelle. Avec elle, il déterre pour nous des sujets en rapport au monde du cinéma et réalise des chroniques diverses et variées. Outre l'accoutrement original attisant la curiosité, le bonhomme (nommé François Theurel) nous convainc très vite de la qualité de ses vidéos. Fort d'un talent de vulgarisation remarquable, il nous parle de sujets cinématographiques pouvant paraître complexes à des spectateurs lambda, et pourtant, avec pléthores d'exemples, de visualisations, d'explications et de démonstrations  son discours, en plus d'être clair et compréhensible, est captivant et diablement intéressant. Ajoutez à cela un timbre de voix donnant envie d'écouter, un visage donnant envie de regarder, des mimiques amusantes et bien placées (cf. haussement du sourcil droit) et un bon débit de parole et vous obtenez des vidéos enrichissantes, intéressantes, en aucun cas redondantes et bien creusées. D'autant plus que, sous la stèle de la critique et la terre de l'argumentation, les cercueils renfermant les sujets sont percés par autant de pointes d'humour que sont les clous. Le Fossoyeur de films fait donc preuve d'un travail sérieux, complet, de qualité, attestant d'une grande connaissance du monde du septième art et de son fonctionnement, accessible et compréhensible à tous, le tout équilibré par une dose d'humour toujours bien amenée. 

Avec des propos nuancés articulés autour d'une argumentation réfléchie, riche et limpide, Le Fossoyeur de films s'impose, selon moi, comme un chroniqueur montant, et méritant d'être connu. 
Laissant parfois son costume de fossoyeur au placard, François Theurel étend son répertoire à d'autres types de chroniques tels que les Après-séance. Comme leur nom l'indique, l'auteur y fait ici un compte rendu d'un film qu'il vient tout juste de voir. Ses impressions, encore à chaud, son plus personnelles et subjectives mais respectent toujours cette part de nuance et de justesse dans les propos. 
Je vous invite à aller découvrir cette chaîne (qui est d'ailleurs de loin ma favorite) au plus vite ici, et à voir sa chronique que je préfère, traitant de la peur au cinéma ici même. A noter que le bonhomme est également musicien et réalise lui-même ses musiques d'accompagnement. Si ça c'est pas la classe.
Franchement.                                                      
   
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Passons maintenant à Studio Uha! où l'on retrouve François Theurel, Le Fossoyeur de films, avec son compère Mathieu Pradalet. Divisée en deux types de vidéos bien distinctes, cette chaîne est pourtant régie par les mots d'ordre suivant : humour absurde, décalé et souvent crade. D'un côte, il y a les très courtes vidéos intitulées "Wet Short", ne dépassant presque jamais les soixante secondes. Il s'agit de petits sketchs à l'humour absurde essentiellement, comme celui intitulé Le silence est d'or (à voir ici). Mais, de mon point de vue strictement personnel, ce qui fait surtout la force de la chaîne réside dans les vidéos nommées "French Food Porn". Dans cette petite émission culinaire d'une dizaine de minutes, Mathieu Pradalet, surnommé pour l'occasion Jean junior, vêtu comme un chef et arborant une moustache des plus envoûtante nous montre comment réaliser divers plats, tels que des petits bonhommes de pains d'épices, des cupcakes pur chocolat, ou encore un burger au foie gras. Si le résultat donne faim et envie d'essayer les recettes, la réalisation est diamétralement opposée. Sale, en dessous de la ceinture, parfois même noire, la préparation culinaire made in Studio Uha! n'est pas des plus ragoûtante, mais n'en reste pas moins drôle et par dessous tout originale. Sérieusement, une émission culinaire (je ne parle pas d'Un dîner presque parfait et compagnie) où un cuistot vous déballe une recette et l'effectue de la manière la plus sobre et la plus correcte possible, c'est vite pénible non ? Tandis qu'avec Studio Uha!, c'est fun, sympa, dérangé, et accrocheur. Je vous laisser juger par vous même avec le premier épisode de French Food Porn ici. 
A point.
   
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Pour finir cet article, un gros, gros, coup de coeur. Pas aussi gros que pour le Fossoyeur, mais pas loin quand même. Pas loin du tout. Alors voilà, Crossed, c'est une autre chronique dédiée au cinéma. Oui, encore, mais elle tire son épingle du jeu. D'abord, pour le concept. Cette chronique traite certes de films, mais de films adaptés de jeux vidéo, ou tout du moins, en rapport avec l'univers des jeux vidéo. Ensuite, pour la réalisation. C'est réellement très bien écrit, drôle, superbement monté, ça dure une petite dizaine de minutes (on en voudrait plus, mais au final c'est équilibré), les anecdotes sont amusantes et uniques, c'est bien filmé, interprété à merveille, et surtout, c'est intéressant. Chaque semaine, c'est pour moi un plaisir de retrouver Karim Debbache avec tous ses potes à l'humour communicatif. 
Sur ce, j'espère que l'article vous aura intéressé et donné envie de découvrir (si ce n'est pas déjà fait) ces quatre chroniqueurs de qualité que j'affectionne énormément, et je vous laisse avec le lien d'une des vidéos de Karim Debbache qui m'a le plus plu, sa critique de Silent Hill le film, à voir ici, voire , comme vous voulez.