vendredi 4 janvier 2013

[Films] Le Hobbit et Brasserie Romantiek, l'un laisse sur sa faim, l'autre non

Tout d'abord, je tiens à vous souhaiter à toutes et à tous une très bonne année 2013 ! Tous mes voeux de bonheur vous accompagnent et j'espère que les fêtes de fin d'année ont été joyeuses et agréables pour chacun de vous. Initialement prévu pour être publié un peu avant Noël, j'ai été malheureusement happé par les fêtes et le travail. Quoiqu'il en soit, si ce billet cinéma ne devait porter au départ que sur Bilbon le Hobbit, j'en profite pour vous parler du film que mon parrain (et cousin) a réalisé et qui est sorti en Belgique il y a un peu plus de deux semaines déjà : Brasserie Romantiek. Deux films diamétralement opposés, deux styles très différents, mais un plaisir équivalent. Action !


Le Hobbit, c'est avant tout une trilogie prenant place avant celle du Seigneur des Anneaux. A cette époque, la menace de Sauron sur la Terre du Milieu n'est pas encore à l'ordre du jour, mais certains signes laissent présager de futurs évènements inquiétants, à l'instar de la faune d'une forêt qui dépérit, ou bien de l'apparition  d'un sombre et mystérieux personnage, surnommé le Nécromancien.
Bilbon Sacquet (l'oncle de Frodon), est un hobbit sans histoire, menant une vie tranquille et paisible, loin de toutes formes de tracas et d'ennuis. Mais un soir, treize nains font irruption chez lui, accompagnés du magicien Gandalf le Gris. Ces derniers convient Bilbon à se joindre à leur quête, qui n'est autre que de récupérer leur royaume, Erebor, tombé aux griffes d'un gigantesque dragon quelques décennies auparavant. Leur voyage vers le Mont Solitaire, long et périlleux, les confrontera à pléthores de dangers et d'êtres malveillants.

La trilogie du Seigneur des Anneaux est selon moi excellente. Certes, si quelques passages sont un peu ennuyeux et que le premier film est en deçà des suivants, l'ensemble est très bien rôdé. Le premier film de la trilogie du Hobbit reprend le même schéma. Tout commence par une visite inattendue, suivie par un départ à l'aventure et quelques péripéties servant à nouer des liens entre les divers protagonistes et à planter le décor. Voilà donc ce qu'est Bilbon le Hobbit : Un voyage inattendu, une introduction. Une introduction à une quête aussi longue que fascinante. Et en bonne introduction que le nouveau film de Peter Jackson est, on découvre les personnages clés de l'histoire, leur but, l'univers dans lequel ils évoluent, et surtout, le ton général. Celui-ci, plutôt sérieux, est néanmoins nuancé par une touche d'humour ça et là, rompant avec la monotonie. Martin Freeman (Bilbon) , incarnant Watson dans la série Sherlock, est plus que convaincant et endosse parfaitement son rôle, tout comme Ian McKellen (Gandalf le Gris), qui n'est plus à présenter, et qui est toujours aussi impressionnant enveloppé de son manteau gris, son baton à la main. Andy Serkis quant à lui est encore meilleur en Gollum qu'il ne l'était précédemment. La farandole de nains les accompagnant n'en est pas moins réussie, bien que Richard Armitage (Thorin, le chef) sur-joue parfois son personnage.
Logiquement, la suite devrait se révéler meilleure et beaucoup plus aboutie après cette introduction pas toujours bien dosée, mais somme toute sympathique à regarder. Rendez-vous en décembre prochain pour voir ce qu'il en sera donc !

Entre une troupe de nain mal élevée et l'elfe distingué Elrond, Bilbon rencontre des personnages hauts en couleurs.
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Changement de registre maintenant avec la comédie réalisée par Joël Vanhoebrouck et sorti dans les salles belges le 19 décembre dernier : Brasserie Romantiek. Etant partis passer le nouvel an en Belgique, nous sommes allés voir en famille ce film dont l'action se déroule le soir de la Saint-Valentin dans un restaurant belge, en VO (flamand) sous-titré français. Laissez-moi donc vous dresser le menu de Brasserie Romantiek, le plus objectivement possible. 

Le soir de la Saint-Valentin, Pascaline (Sara de Roo), secondée par son chef (et frère) Angelo (Axel Daeseleire) s'activent à terminer les derniers préparatifs avant l'arrivée des premiers clients dans leur restaurant étoilé. La carte a beau être peaufinée, les couteaux affûtés  et les tables dressées, rien ne peut empêcher le hasard d’y mettre son grain de sel. Cette soirée qui se devait d’être parfaite va se révéler mouvementée par la visite troublante d'un homme (Koen de Bouw) que Pascaline n'a plus vu depuis une vingtaine d'années. Dans le restaurant, quelques couples et deux-trois personnes solitaires prennent place, chacun ayant une histoire à raconter. En cuisine, on observe un chef débordé, sa fille scotchée à son téléphone, un serveur qui n'a pas sa langue dans sa poche, et un aide de cuisine secrètement amoureux de la fille à tout faire. Le décor est planté, bienvenue dans la Brasserie Romantiek
Brasserie Romantiek est divisé en chapitres, de l'apéritif au dessert. Au fur et à mesure que la soirée se déroule, nous découvrons de plus en plus les personnages. Leur caractère, leur personnalité, leurs bêtes noires, la raison pour laquelle ils sont ici à cet instant présent. Nous apprenons à les connaître et à les apprécier comme à les désapprouver. A l'image du repas mêlant sucré/salé, les dialogues sont tantôt drôles, tantôt sérieux. L'humour, bien que parfois teinté d'amertume, est à la carte, ainsi qu'un côté dramatique nettement plus grave. 

Certes, les protagonistes peuvent apparaître comme étant un peu clichés. Parmi les clients se trouvent une femme trompée suicidaire (Ruth Becquart); un couple où le mari (Filip Peeters) découvre que sa femme (Barbara Sarafian), lasse de leur mariage, a un amant; un éternel timide (Mathijs Scheepers) ayant rencontré une femme sur internet; ou encore un amour passé venu reconquérir Pascaline, en lui proposant de tout quitter le soir même et de s'envoler avec lui pour Buenos Aires. Cette proposition va alors semer la discorde entre Pascaline et son frère Angelo, tous deux étant très proches. Néanmoins, le jeu des acteurs (mention à Mathijs Scheepers, jouant à merveille le timide maladif), la réalisation et les dialogues éclipsent totalement ces soi-disant clichés. Bien ficelée, Brasserie Romantiek est une comédie chorale réalisée aux petits oignons, fine et intelligente qui ne laisse en aucun cas sur sa faim. Développant un éventail de sensations diverses, le film est drôle, amusant, triste, émouvant et nous captive du dressage des tables jusqu'à l'addition. Appétissant.

   

Voilà donc deux films très différents, mais tous deux très plaisants. J'espère que vous avez apprécié ce billet, et promis, la prochaine fois je ne mettrai pas presque deux mois à sortir un nouvel article ! Je vous dis à très vite donc :).